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Occurrence et traitabilité de dérivés de triazines dans les eaux - Phase 1

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Etude commandée par

CIRSEE

Réalisée par

CIRSEE

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V.LAHOUSSINE

Depuis les dernières décennies, les pesticides représentent une des plus importantes classes de polluants persistants dans l'environnement. Certains sont des perturbateurs endocriniens, d'autres sont suspectés d'induire des effets cancérigènes et reprotoxiques. Le seuil réglementaire pour chaque substance active dans l'eau est relativement bas (0,1 µg/L). Avec le développement constant des techniques analytiques, de nouveaux pesticides et/ou leurs métabolites, non suivis jusqu'à maintenant mais soumis à la même réglementation, sont aujourd'hui détectés parfois à des niveaux supérieurs à la norme. Parmi eux, la déséthyl-déisopropyl-atrazine (DDIA) a été détectée dans plusieurs ressources et apparaît comme le troisième composé le plus quantifié derrière la déséthyl-atrazine (DEA) et l'atrazine. Ces composés font partie de la famille des triazines, largement utilisées en France jusqu’à leur interdiction en 2003

Plusieurs voies de formation existent pour la DDIA : métabolite direct de l'atrazine ou métabolite issu de la dégradation avancée d'autres dérivés de triazines. Contrairement aux autres dérivés de l'atrazine (déséthyl-atrazine ou déisopropyl-atrazine soit la DEA et DIA), la DDIA présente des propriétés physico-chimiques particulières (forte polarité) qui la rendent non seulement plus mobile dans les sols atteignant ainsi plus facilement les eaux souterraines, mais aussi plus difficilement quantifiable et éliminable par les procédés de traitements classiques. Les écarts d'analyse d'un laboratoire à l'autre sont particulièrement élevés, notamment parce qu'il n'existe pas aujourd'hui de méthode normalisée pour ce composé et d'ailleurs, l'ANSES a récemment été saisie par la DGS pour l'organisation d'essais inter-laboratoires.

L'objectif de l'étude est d'investiguer la présence de DDIA dans les ressources à partir d'outils analytiques fiables, de suivre son comportement dans les filières de traitement conventionnelles et de trouver des traitements innovants.

La première année du projet a consisté à réaliser un état de l'art sur l'occurrence de la DDIA dans l'environnement, sur les méthodes analytiques et sur la traitabilité. En plus de l'état de l'art, la première année du projet a aussi été consacrée au développement de méthodologies analytiques et aux premiers tests de traitabilité en laboratoire (adsorption sur charbon actif).

Occurrence
Dans les eaux traitées, les métabolites de l’atrazine les plus détectés sont en particulier la DDIA puis le désethyl-terbumeton et le dichlobenil. La majorité des non-conformités liées aux pesticides dans l’eau traitée vient des métabolites de triazines (DEA, désethyl-hydroxy-atrazine, DDIA, 2,6-dichlorobenzamide, désethyl-terbumeton et métolachlor).
Dans la ressource, ce sont la DEA, l’hydroxy-atrazine et la DIA (métabolites de l’atrazine), l’AMPA (métabolite du glyphosate), le 2,6-dichlorobenzamide (métabolite du dichlobenil), l’alachlor et le métolachlor (métabolites des chloroacétamides) qui sont souvent détectés.

Analyses
Deux méthodes d’analyse, visant 30 composés cibles sélectionnés lors de l’état de l’art, ont été optimisées et validées sur des eaux superficielles et souterraines : la méthode 1 pour la quantification des triazines et de la majorité de leurs métabolites et la méthodes 2 pour les composés les plus polaires (ammelide, ammeline, hydroxy-atrazine) ne pouvant être analysés correctement par la méthode 1.

Traitabilité
Le traitement par adsorption sur charbon actif reste le traitement le plus souvent appliqué (et capable de l’être) sur les filières de production d’eau potable pour éliminer les polluants organiques. Les tests menés en laboratoire ont montré que les molécules les mieux éliminées par le charbon actif (F400) sont par ordre décroissant : atrazine >> désethyl-sebutylazine = désethyl- terbumeton > désethyl-atrazine > hydroxy-atrazine > DDIA > désethyl-hydroxy-atrazine (le moins adsorbé). La matière organique a un faible effet de compétition dans l’adsorption des métabolites sur le charbon actif. La fréquence de régénération des CAG devra être établie en fonction du métabolite le moins bien retenu.

La seconde année du projet sera consacrée à deux campagnes d'analyses été/hiver sur différentes ressources et eaux traitées (6 sites investigués, 30 triazines et métabolites analysés). Les ressources seront choisies en fonction des données sur l'utilisation des pesticides aux alentours et des diverses cultures. Les usines de production d'eau potable (UPEP) seront choisies en fonction de leur filière de traitement de façon à étudier l'efficacité de plusieurs procédés pour l'élimination des micropolluants. Ces campagnes seront réalisées pour tenir compte de l'effet de l'épandage des pesticides sur les concentrations retrouvées dans la ressource et dans l'eau traitée. Des essais complémentaires de traitabilité (adsorption, oxydation) seront menés si nécessaire en fonction des résultats des campagnes d’analyses.

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