Fiche Résumé 06-AQUA-14

Depuis 1993, le Parc naturel Régional du Morvan a entrepris, en partenariat avec l'Agence de l'Eau Seine-Normandie, le suivi qualitatif de certains cours d'eau. Ces stations sont "tournantes" et complémentaires aux réseaux existants (Réseau National de bassin, Réseau Complémentaire Agence). Ce réseau constitue donc un réel observatoire de la qualité des eaux du Morvan. De la même manière, chaque année un lac est à l'étude. Pour l'année 2003, il s'agit du lac des Settons.

La qualité de l'eau du lac des Settons a été étudiée pour la dernière fois en 1996. C'est ainsi qu'il avait été permis de montrer l'amélioration de la situation par rapport aux bilans successifs réalisés entre 1989 et 1993. Les investigations de 2003 ont pour but de vérifier si la tendance observée en 1996 se confirme ou non. La diagnose lacustre s'est réalisée sur 3 campagnes. Les échantillonnages ont été effectués dans la zone de profondeur maximale, à proximité du barrage. Les investigations ont porté sur l'analyse de l'eau, les sédiments et le phytoplancton.

Les résultats acquis ne confirment pas le rétablissement de la qualité des eaux du lac des Settons. En effet, tous les indicateurs convergent vers le constat d'un dysfonctionnement trophique important :
- les taux de matières organiques, azotées, phosphorées sont très élevés, tout comme le fer dans les sédiments,
- la désoxygénation de l'hypolimnion est très visible dés le mois de mai et engendre en août une tranche d'eau contaminée par de l'ammonium,
- le peuplement phytoplanctonique est fortement déséquilibré. Les algues bleues susceptibles de former des fleurs d'eau, dominent en mai et août.

Pour l'année 2003, les cours d'eau des bassins de l'Yonne, de la Cure et du Temin ont été suivis, soit 10 stations dont deux à haute valeur écologique où une analyse plus poussée des invertébrés a été réalisé. Les prélèvements d'eau pour analyse physico-chimique ont été réalisé 4 fois dans l'année (février, mai, août et novembre), les invertébrés ont été étudiés lors de deux campagnes (mai et août). Les résultats ont été traités au SEQ Eau.

Cette année, du fait d'un premier prélèvement en février, on note une augmentation des concentrations maximales en nitrates par rapport aux années antérieures (valeurs supérieures ou égales à 6 mg/l). La sécheresse exceptionnelle qui a sévit de janvier à septembre 2003 doublée de températures estivales élevées a provoqué une forte réduction des débits voire de l'assèchement. Pour autant, cela n'a pas engendré de perturbations majeures de la qualité physico-chimique et biologique des eaux qui reste bonne à très bonne.